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Histoire des ciné-parcs

Un homme du New Jersey à la fois passionné de voitures et de cinéma a décidé un jour, de combiner ses deux passions pour inventer "le drive-in". Après avoir projeté sur un écran fixé à des arbres dans sa cour un film qu'il a regardé à bord de sa voiture, Richard Hollingshead Jr. a fait breveter son invention pour finalement ouvrir le tout premier ciné-parc au monde, à Camden au New-Jersey, en 1933. Au début des ciné-parcs, le son provenait de haut-parleurs puissants de chaque côté de l'écran mais le décalage entre le son et l'image provoqué par la grande distance entre le spectateur et l'écran, combiné au bruit qui dérangeait le voisinage, ont fait en sorte que les haut-parleurs individuels pour chaque voiture ont été inventés. En 1958 on comptait plus de 4000 ciné-parcs aux états-unis.


C'est en 1970 que sont apparus les premiers ciné-parcs du Québec. Plusieurs ciné-parcs se disputaient le titre de "premier ciné-parc du Québec" puisqu'ils étaient en construction en même temps mais le premier à avoir ouvert serait celui de Saint-Georges-de-Beauce. Une douzaine de permis étaient déjà octroyés à d'autres ciné-parcs en construction qui ont, à leur tour, ouvert leurs portes à quelques semaines d'intervalles.


Le premier ciné-parc du Canada à avoir utilisé les ondes radios pour la diffusion du son serait le ciné-parc Academy à Kahnawake, ouvert en 1975. Par la suite tous les ciné-parcs sont passé à cette technologie et on peut trouver dans plusieurs ciné-parcs les pôteaux maintenant inutilisés qui servaient jadis à accrocher les haut-parleurs individuels. Selon les données de l'Institut de la Statistique du Québec, le nombre de ciné-parcs actifs dans la province c'est élevé jusqu'à 43 établissements en même temps, en 1981, pour un total de 71 écrans.


Malheureusement, plusieurs ciné-parcs ont fermés leur portes au cours des dernières décennies. La première raison était le trop grand nombre de ciné-parcs ayant été construit autour de mêmes bassins de population ainsi que leur obligation de présenter des films "pour tous", ce qui limitait la quantité de primeurs pouvant être présentées dans une même saison. Par la suite, quelques saisons de mauvaise météo dans les années 80 ainsi que l'arrivée des cassettes VHS et des clubs vidéos ont contribué à faire diminuer la clientèle des ciné-parcs. L'étalement urbain se mettant de la partie, plusieurs ciné-parcs ont opté pour la fermeture de l'établissement et la vente du terrain. La hausse de la valeur des terrains était la principale cause moderne des fermetures jusqu'en 2012, date à laquelle un nouveau facteur d'envergure les a frappé. En effet, les 10 ciné-parcs restant se sont retrouvés dans l'obligation de se convertir à la projection numérique, les studios ne distribuant plus de film au format 35mm. Devant cet investissement coûteux, la moitié d'entre eux ont opté pour la fermeture. Aujourd'hui, les ciné-parcs actifs du Québec ont tous adopté cette nouvelle technologie qui nous permet de découvrir une qualité d'image et de son encore jamais offerte au cinéma en plein air. Présentement, le Québec compte 15 écrans répartis dans 7 ciné-parcs. 

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